Cette vigne, pendant l’une de ses étapes de fonctionnement dans la seconde moitié du XIXe siècle, a été gérée par une femme Maria del Carmen O’Neale Saelices, qui non seulement s’est consacrée à cette activité, mais a également exercé d’autres activités. Ce qui signifiait une véritable conquête pour la femme à l’époque
L’origine de cette vigne est “la data a censo” (type de location des terres) qu’en 1843 Jeanne Linch fit à Marguerite Mora Peña de 8 aranzadas (unité de mesure pour les vignobles où une aranzada correspond à environ 5000 m2) de terre dédié à la culture des céréales. Margarita et son mari, Antonio González, ont plantés les vignes et ont construit la maison.
En 1863, Marguerite Mora, 60 ans, devenue veuve, a vendu la vigne “a censo” aux entrepreneurs de Jerez Enrique Rivero O’Neale et Jerónimo del Rio Zamorano et en échange du paiement des dettes considérables qu’il avait et d’une pension à vie de 16 réaux de toisón (monnaie de l’époque à base de cuivre et d’argent) par jour et pour elle et sa sœur Magdalena.
Les frères Rivero Pastor, leurs propriétaires en 1902, vendirent la vigne à José-Maria Heredia Ferrer (voisin d’El Puerto de Santa María) aux enchères publiques extrajudiciaires, étant une charge pour eux du à son état d’improduction complète, à cause de la destruction totale de la vigne par la peste phylloxérique...
Le nom de la vigne est une reconnaissance à Maria del Carmen O’Neale Saelices, mère d’Enrique Rivero O’Neale, dont son mari, Joaquin Rivero de la Tijera, disait en 1834 qu’il était très doué pour les affaires.